André Serre-Milan

Voyage dans la lune

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Biographie

Il débute la musique par l’apprentissage de la clarinette et l’improvisation au piano. Suivent ses débuts autodidactes en composition à 13 ans, les classes d’écriture, analyse, histoire de la musique, esthétique, direction d’orchestre, contrepoint ancien, informatique musicale …?Ces parcours aboutissent au Prix de composition instrumentale, électroacoustique et informatique musicale dans la classe de Philippe Manoury au CNSM de Lyon (département SONVS ). Cycle durant lequel il suit notamment les séminaires de composition de Helmut Lachenman, Jonathan Harvey, Tristan Murail, Gilbert Amy, Pierre Henry, Emmanuel Nunes. ?Il parfait sa formation lors de stages au sein de l’IRCAM (Paris) en informatique musicale et de l‘ATEM (actuel T&M ) pour l’opéra et le théâtre musical avec Pascal Dusapin .

La composition étant pour lui un terrain d’ouverture et d’échanges, il se prête aux invitations et résidences, tant en France ( G.R.M., ART ZOYD, GMEM GRAME La KITCHEN LA PENICHE OPERA …) qu’à l’étranger ( CCRMA- Stanford et CNMAT- Berkeley, Etats-Unis ; Array-Music- Toronto, Canada; Radio Suisse Romande Radio Danoise; Phonos- Barcelone, Espagne… ). Il a ainsi été lauréat du Mécénat Musical de la Société Générale et de la Villa Médicis Hors les murs / AFAA , et reçoit des commandes et aides à l’écriture de l’Etat Ministère de la culture Radio France GRM DICREAM-CNC, ART ZOYD, GMEM, GRAME, La Péniche Opéra, 2 E2M, Ensemble Orchestral de Paris, Orchestre National de Lyon… ?Il collabore avec les labels discographiques Signature-Radio France, Naïve, Frémeaux & associés Maguelone, Thierry Magnier, Textivores et l’éditeur Alphonse Leduc .?Ses œuvres ont été jouées par l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre National de Lyon (Chantiers de la création), l’Ensemble Orchestral de Paris, l’ensemble 2 E2M, le Quatuor Debussy, l’Ensemble Odyssée… les solistes Christophe Roy, Pierre Strauch, Pierre Morlet, Noëmie Schindler, Pascal Contet, Lionel Peintre, Danièle Ors-Hagen, Christophe Crapez… ?Ses productions ont été sélectionnées par l’International Rostrum of composers 2006 – Unesco (« … pour quelques âmes volées  » pour voix et orchestre – production de Radio France), le Prix SACEM 2006 de la partition pédagogique (Sur les pistes du chant), un Grand Prix et Coup de Cœur de l’Académie Charles Cros 2003 (Robinson Crusoé), un Coup de Cœur de l’Académie Charles Cros 2005 (Barbe Bleue) .

Sa réflexion sur la mise en scène et en espace du son s’exprime dans ses collaborations avec des auteurs (Olivier Cohen, Hélène Codjo), chorégraphes (Yumi Fujitani, Annabel Guérédrat, Pierre Deloche), metteurs en scène (Urszula Mikos, Danièle Ors-Hagen, Sylvia Freitag, Natacha Kantor, Valérie Jallais, Jean-Philippe Amy, Carole Fierz), plasticiens (Julie Bessard, Christian Chatel, Christl Lidl, Laurent Bolognini, Françoise Henry), photographes (Armelle Hiance, Jean-René Lorand) pour la réalisation de concerts et spectacles musicaux. ?

Son intérêt pour le cinéma l’a conduit à composer des musiques de films pour Muriel Habrard, Natacha Kantor, Sigried Alnoy, Fred Gasimov, Orso Miret, Christophe Blanc, Nicolas Conti, la vidéaste Martine Rondet-Mignotte …?

Son expérience conjointe de l’utilisation des nouvelles technologies et des projets transdisciplinaires lui ont permis l’élaboration d’oeuvres qui, par le biais de la technologie (capteurs et interfaces), réfléchissent à l’élaboration de grammaires à partir desquelles toute gestualité, d’ordre mécanique ou humaine, se fonde sur une écriture rendue musicale (installations Toiles Filantes, Public Space   #1, #2…).?

Débuté en 1994, il construit dans cette voie un opéra multimédia tableau par tableau ( Mémoire d’Anges, Terra Incognita, L’Aurore, Lignes de vie(s), Zapping life ), à la fois réflexion sur le cycle de la vie, les rapprochements entre formes d’expression, et l’intégration des nouvelles technologies dans le spectacle vivant.Andre

Fasciné par les cultures extra-europénnes, il a entamé un cycle de pièces – voyages aux quatre coins du monde: Thanka et Mandala -Tibet ; Couleurs de sable I et II) – Indiens Navajos; 3 rêves – Aborigènes d’Australie; Avalou – Bénin … Ces œuvres ont en commun à la fois l’exploration d’une écriture pour instrument soliste avec ou sans électroacoustique, et une référence à des pratiques extra-européennes d’ordre pictural et spirituel.

Dans cette même volonté d’ouverture, il crée courant 2002 le duo avec le compositeur Yé Lassina Coulibaly, inscrit dans le plaisir et la nécessité d’explorer un futur en perpétuelle construction.?

  • Co-fondateur et Directeur Artistique de Création, Recherche, Expérimentation Artistiques (C.R.E.A. Association) depuis 2002.
  • Co-fondateur avec l’auteur Olivier Cohen de l’ensemble PRO-CREA, dédié aux rencontres textes/musiques (enregistrements et spectacles vivants avec comédien et création musicale).
  • Membre de la SACEM depuis 1987 et de la SACD depuis 1995.
  • Membre du bureau de la section Française de la SIMC (Société Internationale de Musique Contemporaine) depuis 2001.
  • Membre de FUTURS COMPOSÉS (Collectif pour la création musicale contemporaine en Ile de France).

Le spectacle (texte issu de la brochure du Phénix Scène Nationale)

Voyage dans la lune est un projet de ciné-concert autour d’une sélection de fi lms courts et colorisés des années 1897-1940. À la fois voyage dans le temps et voyage dans une société décalée, ce spectacle musical permet de découvrir ces films du début du XXème siècle au son d’une musique électro-acoustique. Et si un martien trouvait un caisson dans l’espace galactique contenant un bon paquet de films et n’avait que ces films pour se faire une idée (approximative) de « l’humanité » ? C’est à partir de cette idée que Gérard Hourbette nous propose un voyage décalé et burlesque dans l’histoire du cinéma. De Méliès à de Chomón, c’est en compagnie des compositeurs Xuân Mai Dang et André Serre-Milan qu’il propose de « bruiter ce cinéma de 1900 ». Réalisé avec des enregistrements de sons réels, le montage musical est travaillé comme celui du montage image de l’époque. Subtil dialogue entre deux musiciens et deux écrans, les images prennent vie sur les écrans au rythme de la musique électro-acoustique (sampler, pads, percussions). Un mélange exquis pour faire redécouvrir notre patrimoine cinématographique aux petits et grands !

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