IPSO PRIMERO (3ème partie du cycle LOSTERY)
Biographie
Clara Maïda vit à Paris et à Berlin. Elle s’est orientée vers la composition musicale après des études de psychologie aux Universités de Nice et d’Aix-Marseille 1 et des études de musique aux CNR de Marseille et Nice, au Cefedem-Sud d’Aubagne (1er Prix de composition et 1er Prix de piano dans la classe d’Anne QUEFFELEC, Diplôme d’Etat de professeur de piano), et à l’Université Paris 8-Saint-Denis (Master de Musicologie, Création, Musique et Société).
Elle a suivi les master classes et cours de composition d’Helmut LACHENMANN, Philippe MANOURY, Tristan MURAIL, Gérard GRISEY,Marco STROPPA (Centre ACANTHES et CNSMDP).
Elle a été l’invitée du Berliner Künstlerprogramm du DAAD pour un an (2007-08).
Elle a été lauréate du programme HORS LES MURS de l’Institut Français (Paris, 2012) et elle a reçu diverses récompenses dont le KOMPOSITIONSPREIS DER LANDESHAUPTSTADT STUTTGART (1er Prix, Allemagne, 2011), le BERLIN-RHEINSBERGER KOMPOSITIONSPREIS 2008, une Honorable Mention à EARPLAY DONALD AIRD PRIZE (USA, 2008), une sélection Finaliste à MUSICA NOVA (République Tchèque, 2008), la bourse de l’AKADEMIE DER KÜNSTE (Berlin, 2006), une Honorary Mention au PRIX ARS ELECTRONICA (Autriche, 2007), le 2ème Prix SALVATORE MARTIRANO MEMORIAL (USA, 2003) et le PRIX de la Partition Pédagogique de la SACEM (Paris, 1996), ainsi que des commandes ou résidences du festival DONAUESCHINGER MUSIKTAGE, d’ART ZOYD, du GRM (Paris), du MINISTERE DE LA CULTURE, du QUATUOR ARDITTI et des ensembles L’ITINERAIRE, PROXIMA CENTAURI et ACCROCHE NOTE, de la SACEM/festival Klang ! (NETZWERK NEUE MUSIK, Hambourg), du DAAD et de l’AKADEMIE DER KÜNSTE (Berlin), de l’ORCHESTRE NATIONAL DE LYON et du GMEM (Marseille).
Ses pièces ont été jouées par de nombreux ensembles (QUATUOR ARDITTI, NEUE VOCALSOLISTEN, KAMMERENSEMBLE NEUE MUSK, PERCUSSIONS DE STRASBOURG, RESONANZ, L’ITINERAIRE, ACCROCHE NOTE, 2E2M, ENSEMBLE ORCHESTRAL CONTEMPORAIN, NOUVEL ENSEMBLE MODERNE, ALTERNANCE, PROXIMA CENTAURI, OENM, MCME, UI NEW MUSIC, ARGONAUT, LYON NATIONAL ORCHESTRA, PELLEGRINI QUARTETT, Heather O’DONNELL, Thierry MIROGLIO, Martine JOSTE, Armand ANGSTER, Seth JOSEL, Michael WEILACHER, Stephen GOSLING et Jay SORCE) dans différents festivals en France, Allemagne, Belgique, Italie, Suisse, Russie, Chine, Australie, à Hong Kong, au Portugal, Danemark, Brésil, Mexique, Royaume-Uni, aux Pays-Bas et USA.
Sa musique a été programmée en Australie (ABC RADIO), Afrique du Sud (RADIO HORIZON), au Mexique (NON RADIO), en Allemagne (SWR, DEUTSCHLANDRADIO KULTUR, DEUTSCHLANDFUNK, BAYERISCHER RUNDFUNK, NORDWESTRADIO, HESSISCHER RUNDFUNK), au Royaume Uni (BBC), en Suisse (DRS 2, RADIO SUISSE ROMANDE) et en France (RADIO FRANCE et RADIO GRENOUILLE).
Elle a donné des conférences, des séminaires et des master classes à BRUNEL UNIVERSITY (Londres), HUDDERSFIELD UNIVERSITY (Royaume Uni), l’UNIVERSITÄT DER KÜNSTE, l’AKADEMIE DER KÜNSTE, la TECHNISCHE UNIVERSITÄT, la galerie d’Art Sonore MARIO MAZZOLI et au FESTIVAL INVENTIONEN (Berlin), aux UNIVERSITES PARIS 8-SAINT-DENIS et RENNES 2, au Conservatoire de Boulogne-Billancourt et à l’ECOLE SUPERIEURE D’ARTS de Rueil-Malmaison (Paris), à SPECTRUM (New York), et au Centre Culturel International de Cerisy-La-Salle.
Deux CDs monographiques ont été publiés (in corpore vili, DAAD de Berlin et EDITION RZ, 2010 et Anania Iniji, GMEM de Marseille et Label METAMKINE, 2002).
Quatre articles, Pour une nanomusique, Cap au dire, cap au ouïr, …ça écrit ça écrit ça écrit ça… et Instants-Passages sont respectivement parus dans les revues Klangzeitort, Positionen, Filigranes n°6 et Cahiers bleus n°13 (Berlin, 2011 et 2010, Paris, 2007 et Troyes, 2000).
Le projet
LOSTERY est un triptyque d’installations sonores et visuelles qui comprend trois pièces électroacoustiques, Ipso Ludo, Ipso Lotto, et Ipso Primero. Chaque pièce électroacoustique peut être éventuellement associée à une pièce pour clarinette contrebasse solo et électronique. Les trois paires de pièces forment donc une trilogie : 1/ Lostery 1 – Ipso Ludo et Later jester ; 2/ Lostery 2 – Ipso Lotto et Later gambler ; 3/ Lostery 3 – Ipso Primero et Later bluffer. Chaque pièce électroacoustique du cycle (six canaux) peut aussi bien être créée dans le cadre d’un concert qu’être diffusée dans le lieu où l’installation visuelle est présentée (une salle ou une galerie d’art). Dans les deux cas de présentation, les six haut-parleurs sont disposés en cercle autour du public. Le titre du cycle condense les mots anglais « lost » (« perdu ») et « Lottery » (« Loterie »). Il exprime donc un état d’esprit plutôt pessimiste selon lequel ce qui a été mis en jeu débouche le plus souvent sur un résultat perdant. Il rend compte de la période troublée que nous traversons depuis déjà plusieurs années et de tous les perdants de la crise sociale, économique et politique, aussi bien en Europe que dans le monde. LOSTERY interroge deux paramètres structurels qui ont une influence significative sur nos vies : → Les rouages de la machine sociétale dans laquelle nous sommes immergés et qui conditionne nos destinées pour une bonne part. → La notion de hasard : celui-ci intervient dans le parcours que nous pourrons ou ne pourrons pas emprunter. Il distribue les individus du côté des plus ou moins chanceux ou malchanceux selon le système socio-politique et économique du pays dans lequel ils sont nés (plus ou moins favorisé et égalitaire), leur vie dans un pays en guerre ou en paix, le niveau socio-culturel de la famille dans laquelle ils sont élevés, la possibilité d’étudier ou pas, la plus ou moins grande liberté de choix qui leur est accordée, etc. Les trois couples de pièces de LOSTERY s’articulent autour du jeu : jeux de tactique et de stratégie dans LOSTERY 1 (les échecs), jeux de hasard et d’argent dans LOSTERY 2 (le casino et ses machines à sous, la roulette, la loterie), jeux de tactique, d’argent et bluff dans LOSTERY 3 (le poker).