Marché de Noël électronique #5

Biographie
Tristan Faustt a remporté l’appel à projets 2021 autour de Symphonie pour le jour où brûleront les cités, pièce mythique de Gérard Hourbette pour Art Zoyd. En 2023, il travaille sur la création de la bande originale d’un court métrage d’Anthony Rousseau, DES_CONSTRUCTIONS, une coproduction entre l’association Combo et Art Zoyd Studios.
D’une enfance passée au milieu des collections d’instruments de musique du monde d’un saxophoniste de jazz, il restera le goût des langages improvisés et de l’exploration. Initié tôt à la guitare électrique, c’est la littérature et la philosophie qui l’emporteront dans un premier temps.
Simultanément, plusieurs mouvements s’opèrent pourtant : les performances de musique électronique et les synthétiseurs dans les squats parisiens (La Miroiterie, La Générale…) avec notamment les plasticiens Benjamin Efrati et Marin Esteban qui conduisent jusqu’au Salon d’Art Contemporain de Montrouge.
Les premières armes dans des projets plus ou moins rock alternatif me mènent de clubs en clubs jusqu’au Café de la Danse. Un temps musicien de studio, c’est la rencontre, décisive, avec Jacques Erwan (Libération, Radio France, Le Printemps de Bourges) qui m’ouvre les portes de la chanson, du Théâtre de la Ville. La Batterie pôle musique, Arcadi, La Région Île-de-France me permettront de faire mûrir mes projets et mes idées.
Les lives avec mon collectif French Connection Manifesto rendent possible les plateaux avec des artistes aussi variés que Vox Low, Mademoiselle K, Ignatus, Équipe de Foot, Stuck In The Sound, Grand Blanc, Pauline Drand, Etsuko Chida, mais peu à peu l’esthétique se modifie, et bientôt c’est le projet Tristan Faustt qui se dessine avec une seule idée en tête : renouer avec l’exploration des débuts, tout en gardant ce que la chanson m’a appris. Repousser les murs un peu plus loin vers les musiques électroniques, jazz, noise, en conservant tant que possible une tenue pop. Offrir lorsque c’est légitime, des évasions vers des formes de musiques plus libres.
En mai 2021, j’ai la chance d’être lauréat de l’appel à projet d’Art Zoyd Studios qui donne lieu à une commande du centre de création. Au programme, une échappée électronique pour synthétiseurs, percussions et mellotrons, autour de Symphonie pour le jour où brûleront les cités de Gérard Hourbette. Une réalisation qui a fait l’objet d’un enregistrement sur le label In-Possible Records, et sorti sur une édition coffret comprenant les différentes versions de cette pièce.
En 2022, débute le projet Alice Total, un live pour électronique et projections vidéo calibré pour les lieux non-équipés, dont le premier morceau est sorti le 17 mars 2023 sur toutes les plateformes, distribué par Kuroneko.
L'appel à projets
En 1976 paraissait le premier disque du groupe Art Zoyd, « Symphonie pour le jour où bruleront les cités » dont le morceau éponyme, composé par Gérard Hourbette occupait la première face du vinyle ainsi qu’une partie de la seconde. L’ensemble, la composition, a été re-enregistré en 1981**, avec un groupe augmenté.
Ensuite, en 2000, « Symphonie pour le jour où brûleront les cités » a été repris en version symphonique en 2000 par l’Orchestre National de Lille sous la direction de Fayçal Karaoui (orchestration de Jérôme Combier), version augmentée du Blindman Kwartet, d’un trompettiste solo (Bart Maris) et de la présence de Art Zoyd : 5 musiciens jouant des samples sur claviers et pads.
En 2015, au moment du concert anniversaire du Groupe Art Zoyd, 44 ½ , Gérard Hourbette, décide de reprendre un des mouvements de la Symphonie, « Simulacres » avec 8 musiciens (2 claviers, violoncelle, alto, trompette, 3 percussions et ordinateur) jouant de l’électronique et des instruments acoustiques.
En 2021, alors que le groupe Art Zoyd a cessé d’exister, et que Gérard Hourbette est décédé en 2018, Art Zoyd Studios – Centre de Création Musicale se propose de susciter une nouvelle version de cette composition, en la soumettant à un travail de re-création opéré par un autre artiste sur la base du matériau original – plus qu’un remix, une véritable re-construction.