Biographie

Romain PERROT est un musicien performeur bruitiste autodidacte depuis 1996. Romain Perrot travaille le bruit. Il est à l’origine, du courant de musique expérimental intitulé « Mur bruitiste » (Harsh Noise Wall), dont il a contribué à définir les fondements sous le nom de Vomir, à travers l’écriture de son manifeste, l’établissement de ses thématiques et la masse sonore caractéristique de sa pratique.

Le bruit y est toujours continu, monolithique, et néanmoins perçu différemment par chacun. Romain Perrot a sorti plus de 300 enregistrements et joue régulièrement en concert, dans la scène noise internationale. Il mène depuis 20 ans de nombreux projets, en solo ou en collaboration – en improvisation sauvage, parasitages et interférences. Depuis 2006 , aka VOMIR – pionnier et projet emblématique de musique expérimentale appelée Harsh Noise Wall (mur bruitiste) – il travaille sur des réalisations de bruit monolithique et continu, à partir de générateurs de bruit analogiques, projet qui le conduit à devenir une figure internationale reconnue, un, de part son intransigeance stylistique, son concept de claustration par le bruit, et ses performances pendant lesquelles le public est invité à se recouvrir la tête de sac plastique pour une immersion complète.

Il mène également d’autres projets, que ce soit dans un genre de folk décharné et inarticulé (Roro Perrot) ou de chants poétiques et pianos synthétiques romantico-funèbres (Trou Aux Rats _ True Aura). Il est présent au sein de différents projets de pratique d’improvisation, synthétique, electro-acoustique et harsh noise. Il réalise également fanzines graphiques (Absudrum), film (courrt-métrage ‘Free As Dead’, vidéos musicales) et photographies.

Le projet

L'entretien

Qui êtes-vous ? (Âge ? Vous habitez où ? Vous faites quoi ?)
Je me nomme Romain Perrot et je suis né en 1973. Je vis à Paris, où je vis en famille (je suis époux et père) ; J’ai une activité salariée, et je mène de nombreux projets ‘bruitistes’, liés à la musique expérimentale, en solo ou en collaboration depuis 1996.

Quel est votre parcours ? Votre pensée musicale ?
Je suis un non-musicien autodidacte depuis une sorte d’épiphanie ‘noise’ à la suite de l’écoute du musicien japonais Keiji Haino au début des années 90. J’ai toujours beaucoup aimé la musique, mais elle restait plutôt à un niveau ‘cérébral’. C’est lors de l’écoute de ces musiques libres et sauvages (free et harsh noise) que je les ai ressentis dans mes tripes, et que je me devais de suivre cette voie. Si je peux exprimer une pensée musicale, ce serait le non-apprentissage, une approche libre et brute de la pratique musicale.

Comment connaissez-vous Art Zoyd Studios ? Qu’est-ce qui vous amène ici ?
Je connais Art Zoyd studio par l’ensemble des créations qui y sont réalisées depuis plusieurs années. Je m’en suis encore rapproché lorsque Kasper Toeplitz en a pris la Direction Musicale car il est un compositeur essentiel et influent sur ma pratique sonore. J’ai la chance de pouvoir rejoindre Art Zoyd studios car je suis un des lauréats de l’appel à projets VO (Voltage Overdrive), afin de créer et interpréter une pièce avec les solutions informatisées du Centre de Création Musicale.

Comment imaginez-vous votre résidence chez Art Zoyd Studios ?
La résidence se développe d’ores et déjà à distance par l’accompagnement informatique du studio (direction, informaticien musical) sur mon ordinateur personnel afin que nous puissions commencer la création, et ce malgré les protocoles qui doivent être suivies suite à la pandémie. Dans un futur proche, un travail en collaboration à Paris puis certainement à Valenciennes sera organisé pour sa finalisation. C’est passionnant de découvrir ces outils informatiques qui m’étaient inconnus, afin de créer de nouveaux outils, de fabriquer de nouveaux sons.

Quels sont les compositeurs/musiciens qui vous ont le plus influencé ?
Question terrible car difficile d’y répondre. D’une part je n’aime pas trop les listes, d’autre part, demain je vous en donnerai certainement une complètement différente… Mais disons qu’en incluant un bon nombre de références se situant entre John Cage et Napalm Death, vous avez mes influences…